Les Grées

Etymologie

Les Grées désigne un endroit rocheux, élevé. Le mot aurait le même sens que le breton crech, souvent assimilé à des lieux où l’on trouve des pierres mégalithiques. Grées dériverait aussi d’un radical breton qui signifie blanc.

Construit sur le roc, le village occupe le centre d’un énorme affleurement de schiste.



Histoire

Le manoir des Grées était pendant la Renaissance le siège de la chatellenie de Nozay, qui fut administrée dans la première moitié du XVIe s. par Pierre Pirault, dit Jean des Grées. Mort en 1541, il aura dirigé le centre local administratif et financier de la seigneurie de la Ville-au-chef, dont le siège se situait aux Grées. Il était originaire de Carquefou, issu d’une famille bourgeoise. Il est anobli en 1538. Entre temps, il aura eu le temps de s’enrichir au service de Jean de Laval de 1530 à 1534 comme secrétaire particulier, dont il jouissait de toute la confiance. En 1534, il achète la Touche pour 400 écus d’or, dont il sera le seigneur de 1534 à 1541. Le 2 septembre 1535, il achète la Naulière à Jacques Debien, et le même jour, la maison de la Bettelière, au bourg, aux Rocaz de la Villatte.

Le manoir des Grées s……du Buffet, propriété en 1729 de Me Bizeul notaire .

La famille Leroux des Chenaies a été propriétaire des Grées au XIXe siècle .



Description du manoir

Le manoir de plan rectangulaire, restauré au XVIe, présente des additions du XVIIIe au nord. C’est sur cette façade que se situe la remarquable tourelle en avant corps du logis. Elle présente 2 côtés parallèles qui sont perpendiculaires au mur de la façade, alors que les 2 autres côtés forment en se rejoignant à angle droit, un éperon. Cette tourelle a un escalier hélicoïdal fort large, et porte une moulure sur la vis, appelée astragale. Les meurtrières disposent de sièges.

Les ouvertures du manoir, disposées symétriquement, sont chanfreinées sur les chambranles, et les linteaux accoladés. Les fenêtres sont à meneaux chanfreinés.

La cheminée présentait une plaque foyère aux armes en alliance, avec le dessin de grues ou de cigognes , telles qu’il en existait à une certaine époque à Nozay, territoire humide et marécageux.